Registre matricule de Jules-Marie SIMON. Né à Orléans, rue de Saint Marceau en 1871, Jules-Marie SIMON, condisciple de Charles PÉGUY, est un brillant élève au lycée Pothier. Il débute une carrière de journaliste à Angers et Bordeaux puis est mobilisé en 1914. Durant deux années il participe aux opérations de combats avant d'être affecté à une escouade franco-américaine de contre-espionnage. Après la guerre il réside en Bretagne jusqu'à sa retraite, date à laquelle ce journaliste, poète et écrivain revient s'installer à Orléans. Chevalier de la Légion d'honneur Jules-Marie SIMON reçoit à 98 ans le prix d'honneur de l'Académie des poètes classiques.
(Arch. dép. du Loiret, 1 R 45802)
Registre matricule d'André BILLARD. Fils d'un notaire de Châteauneuf, André BILLARD entre à Saint Cyr puis est reçu à l'École de Guerre en 1904. Il s'illustre pendant la Première Guerre mondiale dans les troupes d'élite que sont les chasseurs à pieds. Il est fait chevalier de la Légion d'honneur en 1916. Après une carrière militaire, il se consacre à l'écriture et décède en 1963.
(Arch. dép. du Loiret, 1 R 45807)
Registre matricule de Charles PÉGUY. Écrivain, poète et essayiste français, Charles PÉGUY est né à Orléans le 7 janvier 1873. Élève brillant, en 1892, il interrompt sa préparation au concours d'entrée à École normale afin de réaliser son service militaire à Orléans, au sein du 131e régiment d'infanterie. Charles PÉGUY s'installe à Paris à la fin de ses études. Il y fonde une société d'édition et ouvre une librairie socialiste. En 1900, il lance l'édition des célèbres "Cahiers de la quinzaine". Dès août 1914, il intégre le 276e régiment d'infanterie en tant que commandant d''une compagnie. Il décède sur le front le 30 août de cette même ann
(Arch. dép. du Loiret, 1 R 45811)
Registre matricule de Alfred MERLIN. Né en 1876 à Orléans, Alfred MERLIN est reçu à l'agrégation d'histoire et géographie à 24 ans puis part à l'École française de Rome. Pionnier et fondateur de l'archéologie sous-marine, il explore notamment des sites archélogiques sous-marins en Tunisie. Il est également conservateur en chef des antiquités gréco-romaines au musée du Louvre. En 1928, il est élu membre de l'Académie des Inscriptions et Belles lettres. Il décède à Neuilly-sur-Seine à l'âge de 87 ans.
(Arch. dép. du Loiret, 1 R 55621)
Registre matricule d'Eugène NEVEU. Né à Gien en 1877, Eugène NEVEU est le fils d'un modeste ouvrier faïencier. Il réalise ses études secondaires au Petit séminaire de La Chapelle-Saint-Mesmin puis est élève au Grand séminaire d'Orléans. Il rejoint en 1897 le couvent des Assomptionnistes à Jérusalem où il prononce ses voeux pérpétuels. Il consacre ensuite sa vie à l'apostolat dans le monde slave et est en poste en Russie lorsque la Première Guerre Mondiale éclate. Persécuté par le pouvoir bolchévique il y demeure cependant durant toute la période de la guerre. Il y est sacré évêque en 1926. Deux ans plus tard la République française le nomme chevalier de la Légion d'honneur.
(Arch. dép. du Loiret, 1 R 55647)
Registre matricule d'Émile PASTY. Né dans le Gâtinais en 1878, il est fils d'agriculteur et entre à 19 ans au Grand séminaire. Il fait son service militaire à Montargis puis est ordonné prêtre en 1904. En août 1914, l'abbé PASTY, réformé pour santé fragile depuis 1908, n'est pas mobilisé. Présenté de nouveau l'année suivante, c'est à sa demande qu'il est déclaré bon pour le service. Il est incorporé à la 5e section d'infirmiers militaires aux Dardanelles puis part pour l'armée d'Orient. Gravement malade en mars 1916, il revient en France et est affecté en tant qu'aumonier à la 10e division coloniale. Il est nommé chevalier de la Légion d'honneur cette même année. Il participe aux faits de résistance durant la Seconde Guerre mondiale et est arrêté le 5 juillet 1943. Il décède à la prison de Fresnes l'année suivante.
(Arch. dép. du Loiret, 1 R 55653)
Registre matricule de Clovis VINCENT. Né le 28 septembre 1879, Clovis VINCENT, après de brillantes études au lycée Pothier d'Orléans, s'inscrit à la Faculté de médecine de Paris et est nommé médecin en 1913. Pour ses faits de guerre au sein du 46e régiment d'Infanterie pendant la Première Guerre mondiale, il est nommé chevalier de la Légion d'honneur. En 1915, il est affecté en tant que médecin au centre de neurologie de Tours. Dès les années 30, il est reconnu comme un des pères de la neurochirurgie française. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il participe aux actes de résistance puis décède le 14 novembre 1947.
(Arch. dép. du Loiret, 1 R 55635)
Registre matricule de Paul ARCHAMBAULT. Né à Orléans en 1883, Paul ARCHAMBAULT, tout en appartenant à l'administration des Finances, excelle comme philosophe, essayiste, professeur et écrivain. Disciple de Maurice Blondel, il collabore à de nombreuses publications du catholicisme libéral et est considéré comme le philosophe officiel du Parti Démocrate populaire. Capitaine au 153e régiment d'infanterie pendant la Première Guerre mondiale, il est plusieurs fois blessé et est fait chevalier de la Légion d'honneur le 24 septembre 1916.
(Arch. dép. du Loiret, 1 R 61528)
Registre matricule de Léon DAUVOIS. Né le 20 mars 1884 à Greneville en Beauce, diplômé de l'École vétérinaire d'Alfort en 1906, il est mobilisé au front du 2 août 1914 au 20 mars 1919. Aide-major de première classe en 1918, il est cité à l'ordre de l'artillerie de la 125e division en décembre 1918 et promu en 1932 vétérinaire capitaine de réserve. Lauréat de la faculté de médecine de Paris, il préconise par ses publications un nouveau procédé de vaccination et publie plusieurs ouvrages sur les thérapies vétérinaires.
(Arch. dép. du Loiret, 1 R 61533)
Registre matricule de Jean DUPONT. Né à Jargeau le 2 juin 1890, Jean DUPONT, fils de pharmacien, fait ses études au collège Saint Croix d'Orléans. Très attiré par l'horticulture, il effectue de nombreux stages de pépiniériste à l'étranger, notamment en Allemagne où il se trouve au moment de la déclaration de guerre. Il se voit signifier prisonnier par son employeur mais après plusieurs tentatives il réussit à s'évader et à regagner la France. Il part aux combats sous le nom de "Lieutenant Duchemin". Après la guerre, il fonde en 1937 "l'Union horticole" et participe grandement à la création de la Fédération nationale des pépiniéristes et de l'horticulture. Nommé chevalier de la Légion d'honneur, il décède en 1968.
(Arch. dép. du Loiret, 1 R 75348 )
Registre matricule de Maurice GENEVOIX. Né en 1890, Maurice GENEVOIX passe son enfance à Châteauneuf-sur-Loire. Il est admis à l'École normale supérieure d'Orléans et est étudiant à la Sorbonne lorsque la Première Guerre mondiale éclate. Lieutenant d'infanterie, il participe à de grands combats telle la bataille de la Marne puis est grièvement blessé. Il est réformé en 1916 et consacre ses premiers ouvrages à la guerre. En 1925, il obtient le prix Goncourt pour "Raboliot" puis en 1970 le Grand prix national des lettres pour l'ensemble de son oeuvre.
(Arch. dép. du Loiret, 1 R 75347)
Registre matricule de Henri GAUDIER-BRZESKA. Né à Saint-Jean-de-Braye dans une famille de menuisier-charpentier, il se fait remarquer très jeune pour ses qualités de dessinateur et part étudier en Grande-Bretagne. De retour en France, il devient interprète et fait la connaissance à Paris de Sophie Brzeska, écrivain polonaise de vingt ans son aînée. Il décide d’accoler son nom au sien pour devenir Henri GAUDIER-BRZESKA. Le couple s’installe à Londres en 1911, ce qui permet à Henri d’échapper au service militaire. Ils vivent dans la misère mais Henri publie ses premiers dessins et exécute de nombreuses sculptures en marbre. Durant la Première Guerre mondiale, Henri vivant en Angleterre, est d’abord considéré comme déserteur et dit insoumis le 10 octobre 1912. Toutefois, il est « amnistié » et s’engage donc dans la guerre au sein du 129e régiment d’infanterie à partir du 4 septembre 1914. Il devient caporal le 1er janvier 1915 puis sergent le 21 mai 1915. Le 5 juin 1915, en pleine bataille de l'Artois, il est « tué à l’ennemi » à Neuville-Saint-Vaast (Pas-de-Calais), à l’âge de 23 ans.
(Arch. dép. du Loiret, 1 R 75356)
Registre matricule de Maurice-Emile BERAUD. Né le 1er septembre 1889 à Montargis, Maurice-Emile BERAUD est instituteur, affecté dans différentes communes du Loiret. Convaincu de la valeur éducative du sport, il fut le promoteur du stade de Montargis qui sera dénommé Stade Maurice Béraud en 1947. En 1936, il fut l'un des instituteurs les plus engagés dans "l'expérience de Jean Zay" : la mise en place d'une demi-journée de plein-air dans les écoles du département. Mobilisé en 1914 au 82e régiment d'infanterie dont il fut le porte-drapeau, il fut chargé des sports au sein de ce régiment, de 1917 à 1919. Pendant le conflit, sa bonne conduite lui valut cinq citations. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il fut membre de la Défense passive d'Orléans. C'est dans cette ville qu'il décéda le 27 juin 1975.
(Arch. dép. du Loiret, 1 R 71807)
Registre matricule de Gaston VAUBOURGEIX. Né en 1893 à Beaugency, Gaston VAUBOURGEIX obtint son brevet de mécanicien d'aviation militaire en 1913. Il entra alors comme premier mécanicien au sein de l'escadrille MF 16, sous les ordres du lieutenant Antoine Cesari. Ce dernier, devenu capitaine, le conserva à ses cotés comme mitrailleur pendant l'expédition des Dardanelles (1915-1916) au sein de l'escadrille MF 98 T). Il fut à l'origine de plusieurs innovations, dont un viseur correcteur pour mitrailleuses, ou encore le lance-bombes 155, qui équipèrent par la suite de nombreux avions. Plusieurs fois décoré, il est décédé en 1974.
(Arch. dép. du Loiret, 1 R 80410)